Voici un article très intéressant sur la fatigue du cheval. Il aborde ses signes, ses causes et sa relation au système respiratoire! Bonne lecture!
Comprendre et reconnaître la fatigue chez les chevaux
Qu'est-ce que la fatigue?
La fatigue décrit l'incapacité d'un cheval à continuer de performer au niveau désiré.
La fatigue est un mécanisme de protection qui est là pour essayer d'empêcher un cheval de s'exercer au point qu’il peut subir des dommages sur lui-même.
En terme général, plus un cheval travaille, plus il sera fatigué tôt. À titre d'exemple, les chevaux ayant effectué une course plate de 1000 m d'une durée de moins d'une minute sont fatigués comme les chevaux d'endurance à la fin d'une course de 160 km qui a duré 8 heures. Mais les causes sous-jacentes de la fatigue dans chaque cas seront très différentes.
Pourquoi est-il si important de savoir quand notre cheval est fatigué ?
Comme la fatigue est protectrice, c'est un signe d'avertissement que le cheval est en difficulté pour maintenir l'intensité de l'exercice que le cavalier demande.
Une fois que la fatigue commence à se mettre en marche, le cavalier a plusieures options: diminuer le rythme et continuer à travailler, laisser un temps de repos et reprendre l'exercice au même rythme, arrêter le travail ou pousser le cheval à continuer l'exercice à un rythme soutenu dans la mesure du possible.
En raison des changements associés à l'apparition de la fatigue, par exemple, les changements de démarche, il y a un risque accru de blessures lorsque la fatigue se développe et devient plus prononcée. Par exemple, un cheval fatigué peut être plus susceptible de trébucher et de subir une blessure au tendon. Les chevaux qui sont poussés bien au-delà du point de fatigue à l'entrainement ou durant une compétition peuvent également être sujets au développement d'autres problèmes après l'exercice, comme les coliques, la fourbure ou les coups de sang.
Comment reconnaître les signes?
La fatigue a tendance à être difficile à repérer. Les signes peuvent également varier en fonction de différentes disciplines, mais en général les signes associés à l'apparition de la fatigue peuvent comprendre:
- Ralentissement du rythme
- Diminution de la réceptivité aux aides
- Réticence ou incapacité d'augmenter la vitesse ou de changer le rythme
- Perte de motivation
- Coordination réduite (p. ex. trébuchement/perte d'équilibre/errance)
- Augmentation de la fréquence cardiaque
- Ralentissement de la foulée
- Augmentation du mouvement vertical
- Augmentation de la fréquence des changements de pieds au galop
- Augmentation du mouvement de tête encolure
- Effort de respiration accru
- Heurter les obstacles
Quelles sont les causes de fatigue?
La fatigue peut se produire soit dans le cerveau (système nerveux central) ou le système nerveux périphérique ou les deux, ou le plus souvent, dans les muscles eux-mêmes. Dans ce dernier cas, le cerveau envoie les informations correctes aux muscles, mais les muscles ne peuvent pas l'effectuer.
La fatigue des muscles dans les voies aériennes supérieures, par exemple, peuvent aussi entraîner une réduction de la capacité d'exercice.
Ce qui cause précisément la fatigue musculaire n'est encore pas totalement diagnostiqué, mais peut-être dû à l'épuisement des réserves énergétiques (par exemple, le glycogène musculaire), l'accumulation de produits finis métaboliques et l'acidification musculaire (par exemple, l'acide lactique), l'échec de la machinerie contractile (par exemple déséquilibre calcique) et la perturbation de l'environnement interne de la cellule musculaire (p. ex. perte d'électrolyte).
Quels facteurs influent sur le développement de la fatigue?
En termes simples, plus le travail des chevaux est dur, plus la fatigue commence à se produire. Un grand nombre de facteurs différents peuvent influencer la difficulté du travail d'un cheval, ceux-ci peuvent inclure:
- Vitesse
- Durée
- Rythme
- Aptitudes athlétiques
- Forme physique
- Âge
- Santé
- Conditions environnementales
- État du corps
- Terrain
- Modèle d'exercice
- Courbes
L'un des plus importants est la Forme physique. Au fur et à mesure que nous entrainons nos chevaux et qu'ils s'améliorent, ils deviennent plus résistants à la fatigue. Elle se produira encore, mais le cheval sera en mesure de travailler plus longtemps avant le début de la fatigue.
On pense également que la résistance à la fatigue est associé à une capacité plus élevée de tolérance à la douleur ou à l'inconfort. Les chevaux sont également susceptibles de se fatiguer plus tôt, par exemple, s'ils sont travaillés sur un sol mou. Des changements rapides de rythme accélèreront également le début de la fatigue.
Le rôle du système respiratoire dans la fatigue
Si les muscles n'obtiennent pas une quantité suffisante d'oxygène par rapport au travail demandé, alors ils commencent à produire de l'acide lactique.
A partir d'études réalisées sur des chevaux atteints de maladies respiratoires de faible intensité entrainés sur des tapis roulants, nous savons que ces chevaux commencent à produire de l'acide lactique à une vitesse plus basse/plus tôt dans l'exercice et par conséquent, ils se fatiguent plus tôt.
Tandis que pour les chevaux non entrainés et inaptes à l’exercice demandé c'est le coeur et les muscles qui limitent la performance, pour les chevaux entrainés et en forme c'est le système respiratoire qui est le maillon le plus faible!
Ainsi, il s'ensuit naturellement que même une faible perte de fonction due à une maladie des voies respiratoires supérieures ou inférieures (par exemple, l'asthme équin, «saignements» (IHPE)) peuvent avoir un effet négatif significatif sur la performance.
Ce qui est pire, c'est que pour les poumons, cela se produit fréquemment, sans aucune indication qu'il y a une maladie respiratoire, c'est-à-dire pas de toux, pas de bruits anormaux et pas d'écoulement nasal.
Une des raisons les plus courantes pour lesquelles le système respiratoire d'un cheval ne fonctionne pas à son optimum et ainsi pourrait contribuer à générer plus tôt de la fatigue est la présence d'une inflammation des voies aériennes. Ceci est habituellement dû à l'inhalation de matière dans les écuries, qui vient du fourrage, de l'alimentation et de la litière. Cela peut inclure le pollen, les spores de moisissures, les toxines bactériennes (connues sous le nom d'endotoxine) ou la poussière physique (par exemple, de petits fragments de sable, de sol, etc.). Les aliments peuvent être gérés pour réduire l'inhalation de la poussière et l’utilisation de tapis de sol combiné à une litière à faible poussières, tels que les copeaux de bois, sont deux très bonnes façons d'améliorer la qualité de l'air dans les écuries, sans oublier une bonne ventilation;
Il vaut mieux garder les portes et les fenêtres ouvertes quelque soit le temps et ajouter des couvertures supplémentaires.
Pour finir sur un point et non des moindre, l'une des sources principales qui peut conduire à l'inflammation des voies aériennes est le fourrage. Le trempage est bien sûr une option, mais conduit à la perte de minéraux, de vitamines et de sucres solubles. En outre, le trempage peut prendre du temps et il peut être difficile ou nécessite des efforts. Beaucoup de personnes ont découvert les traitements par vapeur du foin qui tue les spores et les bactéries et réduit considérablement la poussière tout en n'ayant pas d'impact sur la qualité nutritionnelle du fourrage.
Conclusion
Quand il s'agit de la fatigue, le cheval peut souvent être disposé à aller plus loin qu'un athlète humain. L'une des raisons en est que pendant l'exercice intense, les niveaux d'adrénaline dans le sang des chevaux sont environ 10 fois plus élevés que le nôtre combiné avec des niveaux élevés d'endorphines.
L'adrénaline et les endorphines peuvent aider à masquer la douleur et permettre à un cheval de se pousser plus fort que ce qui peut être bénéfique pour son propre bien-être. Pour cette raison, Il est important que les cavaliers et entraineurs puissent reconnaître les signes de fatigue et savoir comment retarder son apparition grâce à un entrainement, une préparation et une manière de travailler appropriés. Comme le système respiratoire joue un rôle central en assurant la livraison de l'oxygène aux muscles, il est essentiel que la gestion de la qualité de l'air soit optimale.
Plus d'infos purificateurs de foin Haygain, cliquez ici !