On parle très souvent de la poussières dans les écuries mais quand est-il dans les moyens de transport pour les chevaux?
Poussières et chevaux en transport
22 mars 2018
Écrit par le Rosie Hutchins BSc (avec mention).
A l’heure actuelle, il est courant que les chevaux soient confinés dans de petits espaces sur des périodes prolongées, que ce soit en boxe, en van ou en camion. Beaucoup de recherches ont été publiées sur la qualité de l’environnement des chevaux en boxe mais rien jusqu'à présent n’a été mené pour examiner l'impact de la poussière lors du transport des chevaux.
Cette étude a mis en évidence le taux de poussière lors du voyage d’un cheval dans un camion et si différentes méthodes de traitements du fourrage pouvaient affecter la qualité de l’air lors du transport.
Le fourrage choisit est le foin : l’étude a été faite avec du foin traité à la vapeur, du foin sec et du foin trempé.
Cette étude est la continuité des études faites sur les différentes techniques appliquées au foin pour les chevaux en boxe.
La recherche actuelle a permis de mettre en évidence l’impact d’un foin traité à la vapeur, trempé ou sec sur la santé des chevaux en boxe.
Les chevaux sont très sensibles aux particules de poussière et aux acariens, l'inhalation excessive de ces éléments pourraient entrainer des problèmes respiratoires sur le court et long terme.
Cela s'est avéré être le cas dans les écuries, mais il est encore à voir si ces facteurs ont le même effet pendant le voyage (Curtis 1996, Waran 2002, Moore-Colyer 2015, Clements 2006, McGorum 1998, Woods 1993, Jones 1989 et Niedzw 2014).
La prise d'information de diverses études comparables a permis d’en déduire de possibles résultats.
Il a été constaté que la concentration de poussières dans l'air étaient significativement plus importante dans les espaces très confinés par rapport à l'environnement des écuries en général.
Cela est significatif lorsque les chevaux sont transportés avec un filet à foin à la tête. Le cheval mange du fourrage dans un espace où la ventilation est très réduite, de fait, proposer un foin purifié à la vapeur, trempé ou sec aura un impact sur le taux de poussières présent dans l’environnement du cheval lors de son transport.
Les chevaux de compétition utilisent beaucoup d'énergie pour leur discipline et leur système respiratoire est très important pour l’optimisation de leurs performances.
Les maladies respiratoires, comme l’obstruction des voies aériennes supérieurs (RAO) peuvent être très nuisibles à la carrière sportive des chevaux.
Le système respiratoire est le facteur le plus limitant pour la performance d’un cheval de course.
Cela rend donc toute amélioration à l’environnement du cheval, que ce soit au box ou en transport très importante pour assurer l’optimisation des performances du cheval. Bien évidemment, ceci vaut également pour tout cheval de loisirs afin qu’il reste en meilleure santé possible.
La mise en place de l'expérience a été basée sur la préparation de 3 filets à foin pondérés à 5kg (<50g>) (avant le traitement pour s'assurer que tous aient le même poids sec). Tous les filets ont été attachés au même endroit dans le camion avec l'échantillonneur d'air dans la zone de respiration du chevaux
Il a été décidé de tremper le foin pendant 30 minutes au vu des expériences précédentes.
La purification du foin à la vapeur a été fait dans un HG2000 pendant une période de 50 minutes.
Le cheval a alors voyagé pendant 30 minutes avec chaque filet à foin. Cette période de 30 minutes a été déterminée par une étude pilote qui avait déterminé le moment le plus approprié pour la collecte représentative de la quantité de poussières.
Une fois les données collectées, les papiers-filtres ont été étudié sous le microscope pour réaliser un comptage.
Les résultats suite aux précédentes recherches en écuries, ont mis en évidence que le foin traité à la vapeur était le moins poussièreux et que le foin sec était le plus poussièreux.
Concernant les transports, les résultats ont démontré qu'il y avait une signification statistique (P < 0,001) dans le traitement du fourrage sur l’environnement respiratoire du cheval.
Le foin sec a dégagé la plus grande quantité de particules de poussières, suivi par le foin trempé et enfin le foin cuit à la vapeur. Le traitement à la vapeur devient une façon beaucoup plus populaire de traiter le foin, et dans cette expérience, il a été démontré que le foin trempé produit deux fois plus de particules de poussière que le foin purifié à la vapeur.
Il a également été démontré dans une précédente étude que le foin purifié a non seulement amélioré l'environnement de la zone de respiration immédiate des chevaux en boxe mais aussi dans l'environnement en général de l’écurie. Cela pourrait le rendre encore plus approprié pour les chevaux en transport, et en particulier pour les transports à plusieurs chevaux, en raison de l'espace confiné.
Toute amélioration de l'environnement général serait grandement bénéfique pour la santé des chevaux. Il est donc démontré que la vapeur est le traitement le plus efficace pour réduire les particules inhalables lors du déplacement d'un cheval.
Références
Curtis, L., Raymond, S. et Clark, A. (1996) poussière et ammoniaque dans les boxes de chevaux avec différents taux de ventilation et de litière. Aérobiologie.
Jones, W. E. (1989) cheval médecine sportive. Lea et Fibiger
McGorum, B. C., Ellison, J. et Cullen, R. T. (1998) concentration d'endotoxines de poussières aériennes totales et respirables dans trois systèmes de gestion équine. Journal vétérinaire équin. 30:430-434
Moore-Colyer, M. j. S., Taylor, J. L. E. et James, R. (2015) l'effet de la vapeur et le trempage sur les particules respirables, les bactéries, les moisissures et la teneur en nutriments dans le foin pour les chevaux. Journal de la science vétérinaire équine. 39:62-68
Niedzwiedz, A. (2014) obstruction des voies aériennes récurrentes équines. Mac Vet Rev 37 (2): 115-120
Waran, N. (2002) le bien-être des chevaux. Vol. 1. Kluwer Academic Publishers
Woods, P., Robinson, N., Swanson, M., Reed, C., Broadstone, R. et Derksen, F. (1993) Airborne Dust et aeroallergen concentration pour un cheval au boxe sous deux systèmes de gestion différents. Journal vétérinaire équin. 25 (3): 208-213